ArtyMagazine :
Le Rendez-vous de l'art engagé !
Comment l'art a t-il évolué après la Révolution?
Une forme de censure ?
Après la chute du régime du président Ben Ali le 14 janvier 2011 qui a connu de nombreuses censures, les artistes peuvent enfin s’exprimer. En effet,ils parlent de divers sujets de société et de politique qui était auparavant interdit. La censure est largement réduite, bien que constamment, des attaques régulières sur des journalistes et des artistes sont effectuées.
Un régime provisoire à été proclamé en décembre 2011, constitué de Moncef Marzouki, nouveau président et chef du parti Congrès pour la République, courrament appelé CPR qui se donne pour but l’instauration d’un régime républicain, garantissant la liberté d’expression, d’associations et de manifestation.
Le CPR rejoint par la suite d’autres partis, dont le parti islamiste modéré d’Ennahdha.
Cependant, avec l’influence croissante des courants islamiques et du parti d’Ennahdha, les craintes de voir la restriction de la liberté d’expressions se font entendre.
En octobre 2011, la chaîne nationale Nessma diffuse le film « Persepolis » qui créé une véritable polémique et des réactions hostiles dans le pays à cause de la représentation de Dieu à travers des images. Le film conduit à de nombreuses violences, et des menaces ont été effectués envers le patron de la chaîne, Nabil Karoui.La cour de justice reproche à la chaîne d’attaquer les valeurs religieuses.
S’ajoute à cela des représentations d’art engagé à travers la peinture, comme l’artiste Mohamed Ben Slama, qui en 2012 a été au centre d’une grande polémique à cause de ses tableaux exposés lors du printemps des arts de Tunis. Deux toiles ont été exposé par l’artiste, dont une montrant une femme nue avec en arrière plan des hommes barbus intitulée « Couscous à l’agneau », l’autre représentant le nom d’Allah formé par des fourmis, sortant du cartable d’un petit garçon.




Les œuvres ont été jugées « choquantes » et « insultantes » par les salafistes, qui ont saccagés les peintures et envoyés des menaces de mort au peintre. Ces actes de violences ont démontrés que les extrémistes sont prêt à tout pour imposer leurs lois et montre leur désaccord avec l’obtention de la liberté d’expression et la fin de la censure. De nombreux Tunisiens ont manifesté au nom de la liberté d’expression, montrant que le peuple Tunisien désire se libérer d’une idéologie conservatrice et extrémiste qui fait régner la terreur.
Grâce à l'art engagé : Un changement est né!
Suite à ces actes et aux différentes idéologies des Tunisiens, la Constitution Tunisienne de 2014 a déclaré dans l’article 31 que « Les libertés d’opinions, de pensée, d’expression, d’information et de publication sont garanties. Aucun contrôle préalable ne peut être exercé sur ces libertés.»
Sous l’influence du parti islamiste Ennahdha, majoritaires à l’assemblée constituante proclame d’après l’article 6 que :
« L’État s’engage à diffuser les valeurs de modération et de tolérance et à protéger le sacré et empêcher qu’on y porte atteinte. Il s’engage également à prohiber et empêcher les accusations d’apostasie, ainsi que l’incitation à la haine et à la violence et à les juguler. »
Cet article démontre que les artistes ont cependant des limites, l’Etat s’engage à condamner quicquonque qui touche au sacré à travers des œuvres.