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a PEINE J'ouvre les yeux, hymne à la liberté et à la jeunesse tunisienne

Le film Tunisien « A peine j’ouvre les yeux », sortie en salles pour la première fois le 13 janvier 2016, est un film qui a cumulé plus de 24 prix à travers le monde : Le Festival de Venise,  une sélection officielle à Toronto, une consécration aux journées cinématographiques de Carthage, qui a gagné 5 prix dont le tanit de Bronze, et au Dubai International Film Festival avec le Muhr d’or du Meilleur film, et j’en passe…

 

Ce long-métrage, le premier de Leyla Bouzid, se déroule à Tunis en 2010, sous le régime de Ben Ali. Farah, une étudiante, vient d’avoir son bac. Elle chante au cœur d’un groupe de rock engagé, parlant au nom de la frustration de la jeunesse Tunisienne, qui est bien décidée à se défaire de ce système.

 

Dans le film,  les chansons, dont « A peine j’ouvre les yeux » ou encore « Mon pays, pays de poussière » font scandale,  à travers des paroles fortes, qui dénoncent la police, la pauvreté. « À peine j'ouvre les yeux, je vois des gens privés de leur bouffe, de leur travail, qui s'exilent, cherchant une galère ailleurs... » « Mon pays, pays de poussière, tes portes sont fermées… »

 

Leyla Bouzid, dénonce la censure extrêmement présente sous le régime de Ben-Ali. Les indics de police, infiltrés partout, encerclait les artistes et les jeunes pour les empêcher de dépasser les limites. En effet, dans le film, un  membre du groupe de Farah  était un indic de police qui rapportait les chansons aux policiers. A cause de l’indic, Farah et le compositeur du groupe, Borhene, sont attrapés par la  police, qui les maltraite et viole Farah.  

 

Ce film, émouvant, enivrant, nous transporte au cœur d’une Tunisie bien avant la Révolution, du temps de ses censures, ses impasses, ses peurs et ses paranoïas.

Le régime de Ben-Ali, un régime complètement corrompu et terrifiant, était oppressant. Leyla Bouzid reproduit parfaitement bien la situation dans un film qui est « l’hymne à la liberté et à la jeunesse Tunisienne ».

Affiche de "A peine j'ouvre les yeux",

Allociné, 23 décembre 2015

Amine Chiboub, un jeune réalisateur Tunisien de 31 ans, publie un court métrage en 2013 sur les réseaux sociaux : Résistance.

 

Publié sur le réseau Youtube le 23 octobre 2013, ce court métrage dure 9minutes, et raconte l’histoire d’un jeune militant, se réveillant le corps couvert de blessures. En essayant d’effectuer ses gestes quotidiens, le jeune homme voit ses souvenirs défiler lentement sourd et douloureux, de la Révolution Tunisienne jusqu'au présent.

 

Le réalisateur explique qu’il souhaite réaliser ce court-métrage depuis l’assassinat de Mohamed Brahmi (homme politique Tunisien, assassiné le 25 juillet 2013).

 

Amine Chiboub s’exprime sur Al Huffington Post «Depuis la mort de Mohamed Brahmi, les Tunisiens sont tous prêts à exploser, on est tous remplis de frustration. Dans ce film je ne parle pas en tant que cinéaste mais en tant que Tunisien, en tant que militant qui pense que ce gouvernement (islamiste) nous a divisés. »  

 

Le réalisateur dénonce le parti Ennahdha, qu’il juge strict, privant ainsi de liberté la Tunisie. Ce court-métrage est en réalité la voix du peuple Tunisien, qui souhaite s’exprimer, et ne pas être emprisonné pour des actes quotidiens ( baisers, art engagé, etc. )

 

Le fait que Amine Chiboub ait partagé son court-métrage sur les réseaux sociaux est un moyen de montrer que le but est totalement non commercial, il veut simplement partager sa révolte au reste du peuple Tunisien.  C’est un film triste, noir, et extrêmement touchant.

L'art engagé au service de la société civique : Court métrage resistance

En hommage à tout les martyrs tombés pour la liberté et la patrie" 

Affiche du court métrage "Résistance" d'Amine Chiboub, photo publié par Hammam-ensa le 11 septembre 2013

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