ArtyMagazine :
Le Rendez-vous de l'art engagé !
Liberté d'expression ? Un bien grand mot !
En parler était un crime,
Ceux qui l’ont fait étaient courageux
Ils ont subi les atrocités du régime
Et en ont parlé autour d’eux.
Clic.
La machine révolutionnaire est enclenchée.
Censure :
La censure est la limitation arbitraire ou doctrinale de la liberté d’expression de chacun. Elle passe par l'examen du détenteur d'un pouvoir (étatique ou religieux par exemple) sur des livres, journaux, bulletins d'informations, pièces de théâtre et films, etc. avant d'en permettre la diffusion au public. Par extension, la censure désigne différentes formes d'atteintes à la liberté d'expression, avant et/ou après leur diffusion.
Tunisie, Le 7 Novembre 1987.
Le président Habib Bourguiba (3 aout 1903 – 6 avril 2000) est démis de ses fonctions et remplacé par son Premier Ministre : Zine el-Abidine Ben Ali.
Ce dernier aura un pouvoir total sur le pays 23 ans durant.
Pendant 23 ans, le tyran a maintenu notre pays sous son joug,
Vingt-trois années ou il exerça le plus strict des contrôles sur la population tunisienne ne la laissant plus s’exprimer librement.
Vingt-trois années de peur.
Ezzedine Bach Chaouech, ancien ministre de la Culture au sein du gouvernement transitoire (2011) qualifie le régime de Ben Ali comme un régime « de terreur intellectuelle et de terreur culturelle ».
En effet, pendant les 23 ans de prise de pouvoir de l’ex chef d’état tunisien, le gouvernement contrôlait les médias (imprimés et audiovisuels) en exposant par exemples les journaux opposants à une forte répression car ils essayaient d’aborder les problèmes sociopolitiques du pays ou tout simplement de critiquer le gouvernement.
Même si quelques journaux étaient autorisés ce n’était que pour maintenir les apparences afin de simuler un droit démocratique auprès des autres pays car, bien évidemment, les journaux, magazines et les livres étaient soumis à une censure stricte :
un choix était opéré afin que tous ces médias ne véhiculent qu’une seule et même idée propagandiste (les journaux autorisés étaient désignés comme « fidèles au régime »).
Par ailleurs, l’ex gouvernement tunisien garantissait la liberté d’opinion et de presse en Tunisie grâce à l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE), commandée par le Premier Ministre et qui surveillait les demandes des journalistes étrangers de sorte qu’ils n’altèrent pas la perception qu’ont les étrangers de la Tunisie (Les quotidiens français, par exemple, étaient pour certains interdits en permanence comme le Canard Enchaîné ou Charlie Hebdo, ou même des éditions du Monde ou de Libération qui étaient souvent censurés).